Motion de l’APC, réunie le 29 octobre 2020
1- L’APC, ne disposant d’aucune expertise épidémiologique, refuse de rejoindre la cohorte de “spécialistes” livrant à longueur d’antenne leurs diagnostics et pronostics pour une bonne sortie de crise.
2- L’APC ne privilégie aucune parole médicale, au constat du discrédit porté par des intérêts corporatistes et particuliers non avoués, par la tentation de l’auto-promotion, par le goût médiatique pour le buzz et le clash. Autre élément ne plaidant pas en faveur de cette parole colportée : une fâcheuse tendance au paternalisme et à l’infantilisation des populations.
3- Concernant la gestion de crise, l’APC ne peut que constater la nature profondément idéologique et autoritaire des stratégies gouvernementales :
- le délabrement de l’hôpital public, sans amélioration depuis le printemps dernier, est bien la conséquence d’une politique s’étalant sur des décennies et visant à soumettre le service public à l’idéologie de la performance et du profit ;
- le choix d’offrir des milliards d’euros d’argent public à des entreprises sans contrepartie, au prétexte de surmonter la crise et sans que nous ayons jamais notre mot à dire, est idéologique ;
- le choix de sacrifier l’économie de la “qualité de la vie” (culture, restauration etc.), au motif qu’il est préférable de préserver la production et les grosses entreprises, est idéologique ;
- le choix de sacrifier nos écosystèmes sur l’autel du “sauvetage de l’économie”, en autorisant par exemple la réintroduction des néonicotinoïdes pour sauver l’industrie sucrière, est idéologique ;
- l’absence de la moindre inflexion théorique quant à la nature des biens et services produits, accentuant encore la fuite en avant productiviste malgré le “plus rien ne sera jamais comme avant” prononcé par Macron au printemps dernier, relève d’une incapacité à penser le monde au delà du cadre établi, autrement dit, d’un dogmatisme aveugle ;
- ceux qui prétendent “être aux responsabilités” n’ont de cesse de reporter ces mêmes responsabilités sur les populations qu’ils gouvernent, en culpabilisant les victimes, en cultivant la peur, en accentuant la répression, en décrétant l’état d’urgence permanent ;
- la crise rappelle, si besoin était, à quel point notre société est structurée en classes sociales étanches. Après avoir encensé les travailleuses et travailleurs de “première ligne” lors du confinement (blouses blanches de la santé et du soin bien sûr, mais aussi les premiers de corvée de la petite ou grande distribution, du nettoyage etc.), les élites bourgeoises et leurs porte-voix des grandes ondes se sont empressés de les oublier une fois la normalité – qui n’en était pas une – revenue.
4- L’APC constate et dénonce l’opportunisme des prédateurs et néo-esclavagistes contemporains aussi appelés “acteurs du numérique”. Pas besoin d’être grand clerc pour prédire l’augmentation des bénéfices d’Amazon à l’approche de Noël et de l’inflation de l’ubérisation avec le couvre-feu et le confinement (livraison des repas à domicile, entre autres). Ces entreprises continuent d’exploiter avec outrance celles et ceux qui travaillent pour elles, sans jamais contribuer à un quelconque “effort de crise” à hauteur de leurs insolents bénéfices.
5- Mais l’APC n’est pas dupe : le mode de production dont nos gouvernements successifs sont les zélés promoteurs n’a de cesse d’écarter les populations de tout moyen de subsistance autonome, nous rendant absolument tributaires de cette économie dont nous constatons chaque jour un peu plus les ravages : si les flux de distribution de marchandises venaient à s’interrompre, nous crèverions littéralement de faim.
6- Au constat de ce piège dans lequel nous sommes toutes et tous nassé-e-s, sans issue immédiate ni facile, un constat qui, écartant l’hypothèse d’une réforme gentillette, impose la complète refonte du mode de production et la destruction des hiérarchies en place, à savoir la fin du capitalisme, l’APC appelle à ne pas céder à la peur, à la sidération, à l’impuissance ou à la déprime, mais à nourrir une colère saine et raisonnée qui ne cède pas un centimètre à l’inacceptable, une colère prête à s’exprimer et à embrasser la lutte.
À brève et moyenne échéance, l’APC appelle à cultiver l’émancipation et à rejoindre toutes les initiatives et manifestations contre l’obscurantisme et les réactionnaires, contre Macron et son monde.
CLAUDIE DUQUESNE-PINELLI
Bravo, je me retrouve personnellemt parfaitemt ds cette motion !!!
Attention, cependant, à ne pas sombrer ds le piège ds lequel ces êtres asociaux & malfaisants, idéologues de la hiérarchie légitime des possédants, que sont MICRON 1er & toute sa clique (à la solde des milliardaires fricomanes criminels de la planète, à commencer par B. GATES, G. SOROS, les familles ROCKEFELLER & ROTHSCHILD, W. BUFFET, … & consorts) qui cherchent manifestemt à diviser la population, à monter les gens les uns contre les autres, car cela se terminera alors fatalemt par 1 “guerre civile”, ce qui aurait comme double effet parfaitemt dévastateur que les ravages sociaux seraient opérés par les gens eux-mêmes, laissant ainsi aux dictateurs la possibilité de sortir victorieux (de “leur guerre” contre les peuples”) tt en pouvant s’offrir le luxe criminel d’une attitude hautaine, méprisante, sadique à la Ponce-Pilate (en s’en lavant en fin de compte les mains” !).